lundi 16 juillet 2012


                 , son oubli volontaire 



Google veut aider à sauvegarder la diversité des cultures en documentant les plus de 3000 langues au bord de l'extinction.. 



                      Qu'a t-il à se faire pardonner ?


             Google s'est imposé comme le moteur de recherche le plus performant pour indexer la totalité du Web, à partir des standards linguistiques américains qu'il a, de fait, universalisé en se substituant à d'autres moteurs de recherches issus d'autres nations moins compétitives...

Quasi-monopole de la recherche en France et aux Etats-Unis, son pays d'origine


               Cette universalisation a conduit Google à proposer aux usagers des différentes langues de notre Babel-Web, des versions locales de ses services

                                      http://c.asselin.free.fr/french/googleinternational.htm,

Des services adaptées aussi comme en Chine à des conditions particulières de censure...
Paradoxe permettre et dénoncer la censure



               Cela, sans doute aussi, dans le seul but de respecter la diversité culturelle ;) D’autres part il ne faudrait pas oublier que la possibilité maintenant, systématiquement, offerte en haut de page de « traduire cette page » automatiquement par "Systran", passe par l’anglais comme langue pivot, en l’épurant de ses ambiguïtés..  
     
              L'ambiguïté sémantique comme l'avait déjà souligné Freud, dans son Interprétation des Rêves (1911, note ajouté à la 3ème édition en référence au linguiste Karl Abel, OC IV, Puf p. 363 n.1) est pourtant essentielle à la constitution et à la spécificité des signes-images de chacune des langues dont nos songes ne cessent de jouer et rejouer... 
             D'où la priorité de l'intraduisible : l'impossibilité d'une clef des songes, comme d'une langue universelle, qui viendrait réglementer le travail ou le délire de l'ubiquité des images et de leur déplacement, en l'absence de tout amarrage premier et absolu aux choses et aux lieux constitutifs d'un monde universel.


       L'étonnement qui précède l'invention de la philosophie comme celle du Monde-Un et universel de la culture moderne, naît des paradoxes qui pointent, dans l'ouverture d'une indexation infinie et donc non-googleliennes, ces ambiguïtés ou dédoublement du sens ! 
        L'indécision précède la décision philosophique, le non-A précède Aristote et son principe de non-contradiction (origine de la logique binaire de l'informatique, le bit : 0 ou 1, "faux" ou "vrai", "ouvert" ou "fermé"), qui, dans sa guerre aux sophistes, voudrait que la philosophie commence par l'étonnement mais s'accomplisse de manière inverse, en déterminant absolument la frontière entre ces deux mouvements contraires.



              Inversement aux indexations et traductions "googeliennes" nous pouvons donc préférer les marges de la philosophie (Kierkegaard, Derrida)... Osons nous attarder sur ce qui précède la philosophie, au risque de nous perdre,  plutôt que de nous précipiter dans son accomplissement avec lequel on oublie la patience du concept (Hegel). 
         Dans ce sens nous admettrons que le PARADOXE, comme commencement de la pensée, est plus à l’origine des signes, qu'une intuition immédiate ou divine des choses mêmes ou en vérité.


                  C’est cette dernière croyance, présupposant un Monde Un, qui transforme l’indexation en un simple étiquetage automatique et objectif, dans un sens "unilatérale", "univoque" et, au final virtuellement, "universel" car en principe déjà tel.

                 


   Cet universel virtuel auquel donne corps le monde-web inventé par Google-globish, peut-il paradoxalement donner les moyens sauvegarder la diversité des langues orales qui, précisément, échappait à cette invention propre à notre culture-monde fondatrice de notre modernité ?

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/06/21/97001-20120621FILWWW00540-google-projet-pour-les-langues-en-danger.php

           Pour penser les origines de cette culture-monde et ses paradoxes cachés, j’ai mis en ligne une série de conférences (Philo-Monde) pour que nous commencions à nous faire étranger à notre propre identité moderne..

 http://www.youtube.com/user/MrAtopique?feature=mhee

 Ne serait-ce pas le moyen de l’entendre sinon de nous entendre mieux pour inventer d’autres modes d’humanisations possibles ?

Philo Monde

http://www.facebook.com/PhiloMonde